Du symptôme au centre d’énergie,

de la maladie à la force vitale.

 

Dans cet article, je souhaite mettre en avant ce que l’on appelle le « ventre », et son langage.

Mon intention est de remettre une attention particulière sur cette zone essentielle, qui communique avec notre être en permanence, et cela dans l’intention d’en prendre soin le plus possible.

Je liste de manière non-exhaustive la constitution de ce fameux ventre, physiquement et énergétiquement, ses troubles, et comment nous pouvons accompagner cette partie de notre corps qui attire tant notre attention.

 

Qu’est-ce que le ventre :

Le ventre et les organes :

Ce que l’on appelle ventre est notre abdomen.

Il est située entre le thorax (diaphragme compris) et le petit bassin.

Il comprend le tube digestif qui s’étend de l’estomac au rectum, l’appareil urinaire (reins, uretères et vessie), des organes « pleins » qui participent à la digestion (foie, vésicule biliaire, pancréas) et même aux défenses immunitaires (rate). Il y a l’utérus qui est le siège de la gestation dans le corps de la femme, et la prostate chez l’homme.

Notre abdomen compte également de nombreux vaisseaux (artères, veines et lymphatiques) qui permettent d’irriguer tous ces organes et d’innombrables terminaisons nerveuses.

Peu de personnes connaissent l’emplacement de leurs organes, et ne savent pas identifier d’où provient une douleur ou une manifestation physique de l’abdomen. Et elles vont généralement dire « une douleur au ventre ».

C’est d’ailleurs seulement lorsqu’une douleur apparaît que l’on se soucie de savoir ce qui se trouve à cet endroit, et que l’on porte de l’attention à ce corps qui nous permet la vie.

 

Le ventre et son système nerveux :

« Avoir la peur au ventre », « avoir l’estomac noué », « digérer une information » ou encore « prendre aux tripes », autant d’expressions qui traduisent le lien entre nos émotions et notre ventre. Et ce n’est pas pour rien ! En effet, au sein du système digestif, on trouve le système nerveux entérique (SNE), qui fait partie du système nerveux périphérique. Le siège des émotions et partie profonde de l’être sensible.

Il est constitué d’environ 500 millions de neurones distribués le long du tube digestif, et composé de deux réseaux complexes : le plexus myentérique (ou d’Auerach) et le plexus sous-muqueux (ou de Meissner). Dans ces deux plexus, les cellules nerveuses sont organisées en réseaux denses connectés les uns aux autres sans autre structure particulière.

De plus, environ 95 % de la sérotonine du corps (notamment impliquée dans la gestion des humeurs et associée à l’état de bonheur) est produite par le système nerveux entérique, ainsi qu’environ 50 % de la dopamine (associés aux comportements d’exploration, à la vigilance, la recherche du plaisir et l’évitement actif de la punition (fuite ou combat).

Chez les Chinois, il est dit que le ventre est le 2ème cerveau justement grâce à ce système nerveux quasiment autonome.

80% des messages et signaux de notre corps, tels que la faim ou la douleur sont générés dans notre ventre avant de se propager jusqu’au cerveau.

Le ventre et le cerveau sont en communication constante grâce au nerf vague. Il s’agit d’un nerf qui part du système nerveux du cerveau et se dirige vers le système digestif. Il apparaît être une des clés essentielles de notre santé. Il est le nerf le plus important de notre corps (et pour cette raison, il mériterait que l’on s’y intéresse de plus près).

 

Le ventre et le hara :

Le ventre, c’est aussi une roue d’énergie primordiale.

Le Hara, en japonais ou Dantian pour les chinois, qui se trouve trois doigts en-dessous du nombril, est le centre du corps humain pour ces traditions d’Asie de l’Est.

Ce sont les Japonais qui ont le plus développé la conscience du Hara. Encore appelé « océan de l’énergie », il est considéré comme le centre de la vie instinctive et intuitive, dont dépendent toutes nos fonctions physiologiques mais aussi psychologiques.

C’est la source principale du souffle vital et il correspond au centre de gravité du corps.

Le Hara est un point du corps capital, très utilisé et observé dans le Kundalini Yoga, ainsi que dans les arts martiaux.

Il est le siège de la vitalité et du pouvoir, un centre au potentiel immense, qui nous permet tout simplement d’être présent.e.s, d’exister.

Le Hara est le centre de la transformation de l’énergie dans le corps, le premier à stimuler pour élever l’énergie de la conscience.

Étant le centre de gravité du corps, en plus d’être puissant, il permet de faire face à l’adversité en étant ancré dans son bassin.

Si nous n’habitons pas ce centre d’énergie, nous nous laissons emporter par les pensées, les préoccupations, nous vivons des désharmonies avec notre propre corps et dans notre manière de relationner et d’avancer dans la vie.

 

Au contraire, si ce feu est bien placé et alimenté, il calme systématiquement le mental, et fait descendre les sensations.

Il permet un enracinement profond en redonnant la qualité de la gravité, il permet d’être centrée, et favorise l’alignement avec les possibilités de création et d’action que nous avons dans la vie.

 

Le ventre et le 2ème chakra

Qu’est-ce qu’un chakra :

Le terme aujourd’hui est connu pour désigner des « centres spirituels » ou « points de jonction de canaux d’énergie (nāḍī) issus d’une conception du Kundalinî yoga (Inde) localisés dans le corps humain. Selon cette conception, il y a sept chakras principaux et des milliers de chakras secondaires.

Les chakras sont donc des centres d’énergie subtile dans notre corps responsables de notre bien-être physique, émotionnel et spirituel.

Le mot « chakra » vient du sanskrit et signifie « roue » ou « disque ». Ils sont comme des roues d’énergie qui tournent à des vitesses différentes selon l’état de notre santé physique, émotionnelle et spirituelle.

Le 2ème chakra, appelé Svadhishthana (“lieu de douceur”), est situé entre le pubis et le nombril, de couleur orange souvent représenté par un lotus à 6 pétales, il est associé à l’élément eau.

On lui attribue la qualité du ressenti : « je ressens ».

C’est lui qui dirige notre comportement émotionnel mais également charnel et personnel. Ainsi, il permet l’expression des désirs, et libère la créativité.

 

Lorsque le 2ème chakra est fermé ou bloqué :

_Cela provoque toutes sortes de désordres ou douleurs physiques autour de cette zone.

_La personne pourrait avoir une tendance à rechercher uniquement des plaisirs (sexuels, ou autres).

_Elle peut présenter une dépendance et se focalise uniquement sur une et même chose.

_Il peut y avoir des troubles alimentaire.

_Mais aussi un manque d’assurance, un déséquilibre émotionnel (être excessif ou dépressif).

_Il peut y avoir de la difficulté à donner et trouver un sens à sa vie. L’individu ne fixe ni but ni direction et ère vide d’esprit.

_Pour les expériences, l’individu ne tire aucun résultat, ne se pose aucune question sur son existence.

 

Lorsque le 2ème chakra est équilibré :

_ Il soutient la combativité : le fait de relever les défis qui se présentent sur le chemin de vie.

_ Il donne la vitalité physique indispensable à notre épanouissement, la joie de vivre est présente.

_ La vie sexuelle est épanouie.

_ La confiance en soi est au RDV et la personne s’accepte telle qu’elle est.

_ L’assurance et le sentiment de sécurité sont là.

 

Le ventre et ses maladies :

 

Le ventre est l’expression d’une multitude de symptômes et de maladies, qui vont :

de l’endométriose, à l’intestin irrité, constipation ou diarrhée, hémorroïde, boule au ventre, des problèmes à la prostate, cirrhose, hépatite pour le foie et vésicule, remontées acides, ballonnements, gazes, ulcères, cancers, tumeurs, inflammations, etc.

Des syndromes plus ou moins graves qui expriment un appel au secours.

 

Les effets secondaires d’un mauvais fonctionnement du ventre :

Nous savons aussi aujourd’hui que le mauvais fonctionnement des organes et de ce système nerveux du ventre, agissent voire favorisent les troubles de l’humeur, la dépression, ainsi que des pathologies psychiques plus importantes tels que l’autisme, les troubles de l’attention, les troubles border-line ou bipolaire, parkinson, etc.

 

 

Ce que l’on peut faire pour accompagner le ventre :

Plusieurs actions peuvent être menées, déjà en prévention pour éviter l’apparition de certains maux, puis d’autres en fonction du type de symptômes pour tendre vers une amélioration, une régénération ou la disparition complète de certaines problématiques.

_ Les massages, et particulier le Chi Nei Tsang (massage des organes du ventre) (cf. article massage chi nei tsang ),

_ Apporter une conscience à son alimentation (et mastication), pour alimentation équilibrée et saine,

_ La méditation et méditation active, respiration abdominale,

_ La marche consciente dans la nature,

_ Des activités physiques (la sédentarité est nocive pour la santé, le corps est constitué pour bouger et servir le mouvement),

_ Des soins énergétiques (cf. soins énergétiques)

 

Le corps, donc le ventre, est aussi le réceptacle des mémoires de notre vie et de la vie transgénérationnelle.

Pour soutenir la guérison consciente de ce ventre, être accompagné dans un décodage biologique, un travail de constellation systémique, un travail psycho-corporel, ou psycho-généalogique, etc..

Chacune de ces propositions sont toutes autant des portes d’entrée différentes pour écouter, comprendre, guérir ce ventre qui parle, et peuvent largement être complémentaires.

 

Je vous souhaite une belle et soyeuse écoute avec le langage de votre ventre.

 

Marion

– Si vous utilisez ce texte, merci de nommer vos sources, nom de l’autrice et du site internet –